Rorqual commun
Balaenoptera physalus
Fiche d'identité
Nom scientifique : Balaenoptera physalus
Taille : 11 à 14 m
Poids : 45 à 75 t
Régime alimentaire : alimentation par filtration, principalement krill mais aussi sardines, capelans...
Niveau de population dans le monde : en augmentation
Observation : Depuis 2018, 68 observations ont été recensées dans le périmètre du parc, représentant environ une centaine d’individus.
Greg LECOEUR
Greg LECOEUR
Où vit-il ?
Le Rorqual commun est visible généralement au-delà du talus continental dans le domaine océanique en groupe de 2 à 8 individus en moyenne.
Pour se nourrir, il plonge en eaux profondes entre 100 et 200 mètres de profondeur jusqu'à 20 minutes. Dû à son régime alimentaire, le Rorqual commun est une espèce indicatrice des zones de forte productivité. Au sein du parc, la proximité avec le front liguro-provençal (zone de convection), les zones d’upwelling riches en nutriments, et la variété des écosystèmes du large offrent une alimentation abondante à cette espèce.
Description
Le Rorqual commun possède une silhouette fine et allongée avec un tête pointu en étrave, le dessus plat avec une crête. Son aileron est crochu et pointu, fortement décalé vers l'arrière. Il se distingue par une marque grise claire en forme de "V" à l'arrière de la tête. Lorsqu'il remonte à la surface, le souffle du Rorqual commun est droit (contrairement au cachalot dont le souffle est dirigé à 45° vers l'avant).
© Laurent Ricquiers/OFB
© Laurent Ricquiers/OFB
Menaces et réglementations
Les menaces :
Le Rorqual commun est classé "Quasi menacé" en Méditerranée et "Vulnérable" dans le monde sur la liste rouge de l'UICN.
Les principales menaces sont :
- Les collisions
- La pollution marine
- Le changement climatique
- La pollution sonore
- Les captures accidentelles
Les réglementations :
Au niveau international, le Rorqual commun est cité dans les annexes comme espèce à protéger dans plusieurs conventions internationales (Convention de Berne, Convention de Bonn, Convention de Barcelone) ainsi que dans l'annexe I de l'ACCOBAMS (Accord sur la Conservation des Cétacés de la Mer Noire, de la Méditerranée et de la zone Atlantique adjacente).
En France, la perturbation intentionnelle des cétacés, incluant l’approche à moins de 100 mètres dans les aires marines protégées, la poursuite ou le harcèlement des animaux, est interdite (Arrêté du 3 septembre 2020 portant modification de l'arrêté du 1er juillet 2011 fixant la liste des mammifères marins protégés sur le territoire national et les modalités de leur protection). Il est également interdit de nager avec les mammifères marins, car cela peut non seulement les perturber, mais aussi favoriser la transmission de maladies entre humains et animaux.
Actions menées au sein du parc
Au travers du plan de gestion, le Rorqual commun est évoqué dans l'enjeu 2 "Des espèces à fort intérêt patrimoniale" et plus particulièrement dans la finalité 3 "maintenir un bon état de conservation des cétacés et des tortues marines fréquentant le Parc de façon temporaire ou permanente".
Afin de répondre à ces objectifs, de nombreux projets ont été menés :
- Les projets SPPE, Altu Mare et SPP ont pour objectif mieux comprendre le lien entre les conditions hydrologiques et les blooms phytoplanctoniques. Ainsi il a été montré l'importance de certaines zones au sein du parc comme ayant une importance écologique pour l'alimentation du Rorqual commun
- Orizonte, qui a pour objectif de documenter la présence de la mégafaune marine sur l’ensemble du périmètre et d’analyser les pressions qui pèsent sur ces espèces.