Afin de décliner au plan opérationnel sa stratégie, le Conseil de gestion du Parc s’est appuyé sur différentes études^* permettant d’étudier et suivre la fréquentation des espaces littoraux et marins de Corse. Dès 2019, les résultats de ces études mettaient clairement en évidence une intensité de la fréquentation de plaisance plus marquée sur certaines zones au sein du territoire du Parc. Ce qui permis de caractériser de véritables « hot shot » de l’activité plaisancière où il était important de mettre en œuvre en priorité des mesures de gestion (information, sensibilisation, opération d’enlèvement). Quatre communes du Parc ont donc été ciblées : San Fiurenzu, Centuri, Ruglianu et Brandu.

Concernant le golfe de San Fiurenzu, une étude cartographique fine des fonds marins, réalisées pour le compte du Parc par la société SeaViews en 2020, a permis de localiser près de 130 corps morts majoritairement illégaux au cœur des habitats sensibles, principalement les cymodocées. Fort de ces informations, c’est par cette zone que la première campagne de retrait a débuté début 2021 avant d’être élargie aux communes de Centuri (au niveau de l’îlot de Capense) et de Brandu lors de la seconde campagne de prélèvement qui s’est clôturée le 31 octobre dernier.

Dans la droite ligne de sa stratégie mouillage, le PNMCCA poursuivra ce type d’opération. Dès cette année, il élargit son action aux techniques de balisage des 300 mètres de la bande littorale des communes du Parc, qui peut à l’instar d’autres types de mouillage, être source de destruction des habitats sensibles. L’appel à projets Stantella («Balise » en langue Corse) a récemment été lancé afin de permettre aux commune lauréates de bénéficier d’un appui financier et logistique pour la mise en place de balisages plus écologiques dans le cadre d’une démarche concertée et partagée par l’ensemble des acteurs concernés.

Pour conclure, il faut rappeler que dans le cadre de sa stratégie mouillage, le Parc accompagne les projets d’équipement de certains ports (San Fiurenzu et Ruglianu) en dispositifs d’amarrage compatibles avec la réglementation en matière de mouillage des navires de 24 mètres (hors tout) sur l’ensemble du pourtour côtier du Parc. Ceci afin d’assurer un développement durable du territoire conciliant activité économique,  prise de conscience écologique et climat social apaisé.