L’ADN environnemental
une technique innovante pour l’étude de la biodiversité
L’ADN environnemental (ADNe) est une technique d’étude et de surveillance de la biodiversité non invasive pour les espèces, basée sur la récolte d'échantillons du milieu naturel. Elle permet d’identifier les différents êtres vivants qui résident ou qui ont traversé ce milieu naturel, y compris des espèces rares.
C’est en récoltant l’eau dans le sillage des grands dauphins (Tursiops truncatus), et en fixant l’ADN ainsi prélevé sur des filtres dédiés que les agents du service opérations du Parc Naturel Marin du Cap Corse et de l’Agriate participent depuis 2024 à l’atteinte de l’objectif final du projet APIA : caractériser précisément la population de Grands dauphins dans le parc et identifier le cas échéant une population de « dauphins résidents ».
Un outil innovant pour le suivi génétique des espèces marines
L’analyse des fragments d’ADN par le laboratoire MARBEC, de l’université de Montpellier, permettra -à partir de la filtration de quelques litres d’eau- d’identifier génétiquement les individus et de les inventorier. Le suivi de la biodiversité par la récolte de l’ADNe se révèle être un outil à fort potentiel pour le suivi génétique des espèces dans les écosystèmes marins, la description des liens de parenté et de filiation entre les individus et les éventuels échanges entre les groupes.
Le Fonds Vert, porté par le Ministère de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche, participe au financement de ce projet permettant de mieux connaître -et donc protéger- cette espèce patrimoniale menacée.